Sélectionner un lot de plombs de façon fiable.

Salut,

Suite à ma question « Heavy or not Heavy » que j’avais posté sur les forums anglais, juste pour avoir leur ressenti de tireur de FT, j’ai obtenu un lot des réponses plus ou moins sérieuses comme toujours sur les Forum.

J’ai eu l’honneur de solliciter l’intérêt de Brian Samson dont la réputation n’est plus à faire.
De fil en aiguille nous nous sommes posé la question de la sélection des plombs pour une arme donnée.

Aujourd’hui je vois qu’il a lancé LE sujet sur STB .  Il y expose une méthode de selection d'un batch dde plombs,  méthode que j’utilisais déjà et dont j’avais déjà exposée à Jacky.

Les grands esprits se rencontrent lOl.

Cette méthode est simple à mettre en œuvre en plus elle ne nécessite qu’une quinzaine  de tirs par lot.

Elle est basée sur le constat que pour un type de plomb donné, un lot sera plus « précis » qu’un autre et qu’il sera aussi moins sensible à l’influence du vent.

Il existe de Supers lots et de très Mauvais lots.

Un plomb sera d’avantage « précis » et prédictible sous l’influence du vent, qu’il est géométriquement proche de la perfection : d’une part par sa conception d’autre part par sa fabrication.

Ce sont les imperfections dues au process de fabrication qui induisent une dispersion « parasite » d’une partie de l’énergie cinétique accumulée par le plomb.

L'énergie cinétique accumulée par le plomb devrait devrait être "consommée" uniquement pour :
Lui garantir une vitesse angulaire (rotation autour de son axe de symétrie)
+ Lui induire une vitesse linéaire minimale.
+  lutter contre l’effet de la pesanteur,
+ lutter contre le frottement de l’air.
+ Divers  petits trucs dont les effets sont secondaires. et bien trop compliqué a expliquer sans se casser la tête.

Si c'est le cas, alors le "rendement balistique" sera idéal et la précision ainsi que la prédictibilité seront parfaites.

Mais ne rêvons pas. La perfection n’étant pas de ce monde, il existe de multiples raisons qui font que le "rendement balistique" est souvent bien loin de cet idéal.
Ceci veut dire que l’énergie se disperse  sous l’influence d’effets parasites.

Si un plomb perd trop de vitesse c’est qu’il doit lutter contre des phénomènes parasites qui consomment une partie de l’énergie.

D’où  la méthode simple  suivante :

Pour cela il vous faut 2 chrony étalonnés (c’est le seul hic)
Vous mesurer la vitesse initiale ainsi que la vitesse à 50 mètres c’est tout, sans vous soucier de quoi que ce soit d’autre que ne pas tirer dans les chrony..

En suite vous prenez une calculette, et vous déterminez:

• Vitesse moyenne sortie de canon (V0moy)
  
• Vitesse moyenne à 50m (V50moy)
  
• Perte de vitesse moyenne DVmoy= V0moy-V50moy
  
• Le BC moyen
  BC = distance*1,0936 / (8000 x ln(V0/V50))
  Soit pour une distance de 50 mètre  entre les 2 mesures: BC= 0,006835 / ln (V0/V50).
  
  
• Ecart type V50* (pour ceux qui savent le calculer) donnera une idée sur le groupement possible. (Voir fichier Excel que je peux vous transmettre car je ne peux le mettre sur le forum  )
  

Les résultats parleront d’eux même:  Meilleur sera le BC  ainsi que la constance de la vitesse à 50 m  meilleur sera le batch.
il faut que l'écart type soit le plus faible possible pour que le groupement soit "serré".

Perso, j'utilise un petit fichier Excel simple mais suffisant , je le tiens à votre disposition il suffit de demander (je n'ai plus la possibilité de le déposer sur un serveur))

J'ai essayé d'être clair et pas trop technique , mais le temps me manque pour écrire un texte plus explicite.


A vous de jouer

Très intéressant et technique, comme d'habitude  

Dans ta formule "BC = 0,006835 / ln (B4/C4)", que représentent B4 et C4 ?

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Un lot de munitions ( référence inscrite sur une étiquette sous la boite de munition ) est associé à l'outil qui a servi à faire cette série, me semble-t-il.
Mais entre le début de la série et la fin de la série, il s'est passé plusieurs mois avec le même outil. La date de fabrication est ajoutée après la référence du lot de munition. Nous sommes donc passé d'un outil neuf à un outil usé au fil des mois... donc de munitions de moins en moins parfaites en théorie.

Donc un même numéro de lot : oui... mais aussi avec une date de fabrication équivalente pour espérer être homogène dans sa série de boites de munitions.

Peut-être est-il plus intéressant de choisir ses munitions dans une nouvelle référence de lot qui vient juste de débuter ?
Ceci oblige de connaitre la référence du lot en cours de fabrication et de guetter l'apparition du nouveau lot.

Jean-Pierre a écrit:Très intéressant et technique, comme d'habitude  

Dans ta formule "BC = 0,006835 / ln (B4/C4)" que représentent B4 et C4 ?

Salut JP,

j'ai corrigé la formule. B4 et C4 étaient les cellules de mon fichier Excel

la formule correcte est :
BC= 0,006835 / ln (V0/V50).

la constante sert à la conversion de mesures métriques en valeurs impériales pour la distance de 50 m.
Car il existe plusieurs standards pour définir Un BC. nous utilisons le standard british exprimé en lb/in2 d'où cette constante.

la formule approximative est BC = (distance2-distance1)/(8000* ln(V1-V2)). ( distances en yards)

cette formulation est approximative car elle ne tient pas compte des différentes courbes de traÎnée. Elle est suffisamment fiable pour déterminer  une valeur relativement fidèle à la réalité ( faudrait comparé avec chair gun qui reste un programme didactique intéressant).

Jean-Pierre a écrit:
Un  lot de munitions ( référence inscrite sur une étiquette sous la boite de munition ) est associé à l'outil qui a servi à faire cette série, me semble-t-il.
Mais entre le début de la série et la fin de la série, il s'est passé plusieurs mois avec le même outil. La date de fabrication est ajoutée après la référence du lot de munition. Nous sommes donc passé d'un outil neuf à un outil usé au fil des mois... donc de munitions de moins en moins parfaites en théorie.

Donc un même numéro de lot : oui... mais aussi avec une date de fabrication équivalente pour espérer être homogène dans sa série de boite de munitions.

Peut-être est-il plus intéressant de choisir ces munitions dans une nouvelle référence de lot qui vient juste de débuter ?
Ceci oblige de connaitre la référence du lot en cours de fabrication et de guetter l'apparition du nouveau lot.

Il ne faut pas confondre le numéro d'outillage ( Die number en anglais) avec le numéro de lot ( batch number)

A chaque fois que des paramètre changent ( réglage, date de fabrication) le batch change même si l'outillage reste le même

La notion de lot est bien présente sur les boites de AA field alors quelle ne figure pas sur les boites de JSB
donc  Num de l'outillage (Die number) + date de fab+ n° opérateur+ n° du contrôle = batch ( lot)

Effectivement le die number seul ne suffit pas  à identifier un lot.

Oki, merci pour ces intéressantes précisions

La formule devient plus "parlante" pour moi maintenant... sans ces B4 et C4 sortis du chapeau de magicien  

Très intéressant en effet! bravo Robert !!!
Notre forum est vraiment une mine d'or pour un néophyte comme moi